PME Magazine. Interview of Valérie Ayer

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PME Magazine – Mars 2017

Interview de Valérie Ayer

“La curiosité, un remède anti-âge”

Un de vos meilleurs souvenirs professionnels?
Le moment où nous avons décidé avec mes collègues que, suite à la fermeture de Merck Serono, nous créerions notre propre entreprise, Sharpmania. L’idée de s’affranchir de toute politique interne, de pouvoir créer sa propre identité et de mettre à profit son expertise pour aider les entreprises dans les périodes de turbulences était très excitante. Finalement après le choc de la nouvelle de fermeture du site de Genève, il s’est avéré que ce changement allait être très positif pour moi!

Quel autre métier auriez-vous pu (voulu) exercer?
Si j’en avais eu le talent, j’aurais aimé être artiste, créer des tableaux et pouvoir en vivre. Plus jeune, j’ai pris des cours du soir de peinture aux Beaux-Arts, mais c’est resté pour moi une activité récréative.

Le talent que vous rêveriez d’avoir?
Celui de pouvoir jouer d’un instrument de musique à la perfection.

Un trait de caractère qui vous séduit ou qui vous agace? 
J’apprécie l’authenticité, la curiosité et la simplicité. Je suis toujours séduite par des personnes âgées qui restent curieuses de tout. La curiosité est un vrai remède anti-âge! J’aime aussi les individus qui savent rester simples malgré leur réussite ou leur notoriété. C’est pour moi une vraie qualité. A l’inverse, l’arrogance et la condescendance m’agacent. Je n’aime pas non plus les personnes pessimistes.

Le meilleur conseil que vous ayez reçu?
Je l’ai reçu enfant de mes parents: quelle que soit l’activité que l’on exerce, il faut donner le meilleur de soi. Ils m’ont transmis le sens du travail bien fait. Aller jusqu’au bout des choses, être persévérante.

Le meilleur endroit du monde? 
N’importe où, à partir du moment où je suis avec ceux que j’aime! Un endroit qui m’inspire spécialement est l’île d’Ibiza, dont une grande partie est bien loin des clichés. J’aime son côté sauvage et brut. Un peu hors du temps.

Quelle a été votre plus grande erreur? 
J’ai parfois tendance à foncer sans appréhender les conséquences. Si je me trompe, je rectifie le tir et continue ma route. Le but est d’avancer. L’important est de tirer les leçons de ses erreurs. On peut apprendre de l’expérience des autres, mais rien ne vaut d’expérimenter soi-même pour en tirer ses propres conclusions.

Votre plus dure école de la vie?  
Prendre conscience du côté éphémère de la vie et imaginer pouvoir perdre les êtres qui nous sont le plus chers.

Votre plus grande extravagance?
Je dirais celle d’avoir quitté mes amis et surtout ma famille lorsque j’avais 20 ans pour le rêve californien! Pour moi qui étais très attachée à mes repères, ce fut une grande décision à prendre et il m’a fallu beaucoup de courage. J’y suis restée une année et cela a définitivement changé ma vision du monde et m’a ouvert l’esprit sur d’autres cultures.

«Rien ne vaut d’expérimenter soi-même afin de tirer ses propres conclusions.»

Votre plus grand rêve?
Avoir la capacité de rendre l’humain plus tolérant aux différences, qu’elles soient d’ordre religieux, racial ou d’orientation sexuelle. Autant dire que c’est très utopique. J’espère avoir réussi à inculquer cette tolérance à mes enfants.

Qui ou quoi aimeriez-vous être le temps d’une journée?
Mick Jagger. Me retrouver devant des milliers de fans venus me voir chanter. Surtout pour la sensation de donner à travers ma prestation un peu de bonheur. Cela doit être très grisant, bien que très effrayant aussi!

Quel titre mettriez-vous sur votre portrait?
Optimisme et résilience. Je dois ces deux qualités à ma mère.

La personnalité avec qui vous aimeriez dîner?
Sans hésiter Michelle Obama, que je trouve très inspirante. En tant que première dame des Etats-Unis, elle a su garder son humour et une attitude assez cool!



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